Le rocher du Vau est une butte rocheuse surplombant la vallée du Don, au pied du Rocher. Le Don se jette plus loin dans la Vilaine, en face du village de Galion, situé sur la commune de La Chapelle de Brain.
Le schiste affleure ici à la surface. Il reste encore la trace par endroit, et plus spécialement au sommet, d’une couche rocheuse de quartz blanc que l’érosion n’a pas réussie à éliminer totalement.
Aujourd’hui, ce site se présente avec les milieux suivants :
– des landes sèches composées d’ajoncs qui ont poussé sur le sol enrichi après l’incendie
– des pelouses acides sèches
– des chênaies acides en redescendant, sur les pentes
– des falaises rocheuses exposées
– des fourrés sur les flancs
Quelques trous permettent ici et là de constituer des petites mares qui conservent l’eau sur une partie de l’année ( présence de joncs).
La nature rocheuse du site ne permet, sur la butte, que le développement d’une flore spécifique des pelouses rases et sèches ( flore xérophile), peu exigeante. La présence de quelques spécimens d’espèces rares, notamment la spargoute de Morison, ont permis de classer cette zone en ZNIEFF ( zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique). On trouve aussi beaucoup d’orpin anglais, du millepertuis à feuilles linéaires, de la jasione, des asphodèles.
Le pied du rocher est un biotope différent de type prairie, avec une flore différente.
L’inventaire de la faune a permis de relever la présence d’un papillon peu commun, le faune, caractéristique de ce type de biotope.
On note aussi la présence du lézard à 2 raies.
Ce site fût il toujours tel qu’on le voit aujourd’hui, désertique ? L’ abbé Dugast, curé de la paroisse entre 1959 et 1976, qui s’intéressait à l’histoire locale comme l’abbé Le Berre, voyait dans ces gros cailloux blancs les traces d’une activité humaine remontant à l’époque des mégalithes.
Il en fit déplacer plusieurs pour les mettre devant l’ancien presbytère.
Ils furent ensuite cassés vers l’an 2000 et remontés ici quand la commune transforma le dit presbytère en mairie.
Par ailleurs, une structure rectangulaire, composée de gros cailloux de quartzite, située légèrement en contrebas du sommet, récemment dégagée, pourrait nous interroger à nouveau sur une ancienne activité humaine ………………
Le domaine de Murin
Le lac était si important autrefois qu’on parle même à certaines époques de « la mer de Murin ». C’est le cas de l’abbé de Saint Sauveur en 1580 qui parle de la « vieille mer ».
La navigation en période de crue peut alors y être périlleuse, les bateliers n’arrivant pas toujours à retrouver le cours principal de la rivière.
C’est ce que rappelle une vieille légende rapportée par Régis de l’Estourbeillon.
Certaines nuits, on entendrait parfois une cloche sonner au fond du lac. Ce serait celle de l’abbaye Saint-Melaine de Rennes.
En effet, en 875, les Vikings pillèrent l’église de Rennes et emportèrent la cloche. Un des drakkars, transportant la cloche se serait perdu dans le lac au retour et aurait coulé. La foi populaire y verrait là une vengeance divine.
Il ne faut pas oublier aussi qu’avant la construction du barrage d’Arzal, mis en service en 1973, les marées se font ressentir bien au delà d’Avessac, jusqu’à Guipry, ce qui compliquait aussi, avant les travaux de canalisation de 1784, la navigation sur le lac.
En été, il fallait attendre les grandes marées pour remonter la Vilaine ou encore décharger les marchandises au port de Lézin, en aval, pour les recharger sur des petites embarcations qu’on traînait à bras, avec des câbles sur le lac.
Découvrez le contenu intégral dans le numéro 5 de la collection « Les carnets d’Avessac »